Nom : Parker

Prénom : Sally

Date de naissance : 1901 (23 ans)

Nationalité : américaine

Situation familiale : divorcée

Occupation : journaliste


Enfance et adolescence:

Sally est née dans le New Jersey, à Trenton. Ses parents, Edward et Mary Forthwood, sont de riches bourgeois, son père détient des compagnies minières qui se sont développées, d’abord aux Etats-Unis puis dans le monde, en Afrique notamment.

Elle a eu une enfance facile et heureuse. En plus de son éducation par une gouvernante allemande pour parler la langue sans accent, Sally a fréquenté les milieux mondains par sa mère. Elle a pu aiguiser sa curiosité avec les potins et les non dits, qu’il fallait deviner.

Elle a douze ans quand sa mère meurt. On lui dit que c’est une maladie. En cherchant dans la chambre de sa mère, Sally trouve des boites de comprimés : du laudanum. Difficile à admettre mais il est possible que ce soit un suicide. La mère de Sally parlait quelquefois de son ennui, profond. Les bals, thés et papotages ne suffisaient finalement pas à remplir une vie.

A partir de ce moment, son père l’a un peu gâtée : elle a voulu avoir un cheval, elle l’a eu. Elle n’a pas voulu aller en pension pour jeunes filles, elle n’y est pas allée ; elle se passionne pour la grande guerre en Europe : son père la laisse collectionner des centaines d’articles de journaux, relatant les combats ainsi que les arrières, et les troupes indigènes.

En 1918, lors d’un voyage d’affaires en Europe (l’Europe est à genoux financièrement au sortir de la guerre, ce serait stupide de ne pas en profiter), le père de Sally rencontre Miranda Melville, veuve d’officier anglais, et l’épouse. Sally est alors « reprise en main » au niveau de son éducation, au moins pour limiter la casse : elle finit ses études au collège avec de bonnes notes en anglais et en histoire.


Lancement dans le monde :

Sally rencontre alors John Parker, un riche négociant. Ils se marient très vite, mais Sally sent de plus en plus des velléités d’émancipation, de travailler par elle-même : l’influence de sa belle-mère qui a œuvré en tant qu’infirmière pendant la guerre. Très vite, elle divorce : et un cœur brisé, un ! Les quelques tentatives de son père pour la culpabiliser à cet endroit, et sur la mauvaise réputation du divorce, ont laissé Sally de marbre. Un haussement d’épaule envers ce qui n’appartient déjà qu’au passé ! Elle a voulu alors devenir journaliste : ses parents ont levé les yeux au ciel et l’ont pistonnée, pensant que ça n’allait être qu’une lubie de plus.

Mais Sally Parker s’est révélée être une bonne journaliste, affutée pour suivre des enquêtes, prête à partir à l’étranger pour suivre une piste et capable de lever des lièvres. Elle a quitté son premier boulot pour entrer, cette fois sans piston, au New York Pillar. Elle voulait y entrer depuis l’adolescence : pendant la grande guerre, Sally a suivi ce qui se passait en Europe et dans le monde surtout grâce à ses articles.

Cela dit, on l’a surtout fait travailler dans les milieux mondains, dont elle a toutes les clés. Et ça, c’est insuffisant, surtout si on veut avoir une carrière éclatante dans le journalisme. C’est à une occasion de ce genre, à une inauguration d’une aile d’un musée, qu’elle rencontre Jackson Elias : ses récits ont encore augmenté sa détermination à devenir grand reporter. Elle suit, depuis, avec attention ses différentes expéditions.


Actuellement:

“Sally Parker, reporter pour le New York Pillar” c’est sa façon de se présenter. On ne peut pas confondre Sally avec une femme au foyer, elle y fait attention. Un peu l’âme suffragette, elle revendique ses droits. Elle est bonne nageuse, sait se servir d’un revolver et choisir ses robes. Elle sait aussi travailler avec attention et minutie. Son ambition est bien sur, d’avoir le Pulitzer et ainsi de faire partie de l’élite de son journal. L’histoire de l’expédition Carlyle lui a mis la puce à l’oreille : comme un bon lévrier, elle a « levé » une histoire derrière l’histoire. Et elle veut en dénouer les fils.






Nom : Merrygarden

Prénom : Bonaventure (Ben pour les intimes)

Date de naissance : 1898 (26 ans)

Nationalité : américaine

Situation familiale : célibataire

Occupation : Monde de la Nuit


A la Poursuite d'un Rêve... de Jazz !!!


Enfance : 

Bonaventure Merrygarden est né en 1898 à la Nouvelle-Orléans.  Il vécut une enfance pauvre, mais plutôt heureuse. Sa vie fut rythmée par le gospel de son église, les works songs des travailleurs du rail et par les funérailles avec musique.

Déjà plus grand et plus costaud que les autres, il devint vite le caïd de la cour de récréation. Il se lia vite d’amitié avec Aaron Madison, dont il devint le protecteur. En effet, ce dernier était tout le contraire de son ami : petit, chétif et plus intelligent que les enfants de son âge.

Il était également très doué en musique, grâce au cours que ses parents lui avaient offert. C’est  lui qui apprit à Ben les rudiments de la trompette. Cela devint vite une passion pour le jeune enfant. Malheureusement les parents d’Aaron déménagèrent et Ben dû arrêter l’école assez jeune. 


Adolescence :

Il travailla comme ouvrier dans les chemins de fer et il arrondissait ses fins de mois en participant à des combats de boxes illégaux. Il espérait économiser assez d’argent pour s’acheter un instrument de musique et se lancer dans une carrière de musicien. Mais lors d’un combat il tua par accident un de ses adversaires, qui était le protégé du parrain local. Pour éviter d’être assassiné, il dû prendre la fuite très rapidement. Il se retrouva sur les routes, complètement démuni, et finit par atterrir à New-York. 


New-York :

Décidé à accomplir son rêve, il se rapprocha des clubs ou l’on jouait de la musique. Il commença par être serveur, d’un petit club appelé le Cakewalk.

Puis, il devint videur dans un speakeasy situé à Manhattan. Cela lui permit de rencontrer beaucoup de musiciens, mais également d’autres personnes plus étonnantes.

Ainsi, il a pris l’habitude d’assister un reporter nommé Jackson Elias lors de ses enquêtes préliminaires : Un gros bras peut être utile pour se protéger des personnes qui ne souhaitent pas qu’on en sache trop sur eux.   Grâce à lui, il pût éviter plusieurs fois de se faire expulser de son appartement, grâce au surplus de revenu qu’il lui apportait. C’est également devenu un bon ami au fil du temps. C’est par son intermédiaire qu’il a rencontré Sally Parker et Thomas Rochemore.  Ben, avait déjà eu l’occasion de parler à des personnes blanches et riches. A chaque fois, elles s’étaient révélées condescendantes, voire méprisantes. Mais avec ces deux-là, il pouvait être lui-même.

La seule autre exception avait été Roger Carlyle, qui s’était montré agréable et lui avait laissé un pourboire très important qui lui avait permis d’acheter sa première trompette et ses premières partitions. Malheureusement, celui-ci disparût quelques mois après.

Actuellement, Ben passe la plus grande partie de son temps libre à jouer de la trompette et à se battre dans le club de boxe tenu par Jack Johnson.  




Nom : Rochemore

Prénom : Thomas

Date de Naissance : 1895 (29 ans)

Nationalité : américaine

Situation familiale : célibataire

Occupation : dilettante


1. Histoire de la Famille Rochemore

La "Grande Histoire" de la famille Rochemore commence environ en 1740, quand un brillant officier de la marine française reçu pour son mérite au combat une plantation de coton au sud de la Nouvelle-Orléans. Il y emmena toute sa famille, et commença à bâtir sa fortune avec le sang des esclaves.

Sa fortune grandissant, il acquit avec le temps d’autres plantations et plus d’esclaves. On notera aussi parmi ces esclaves, la famille Bakkarh qui sont depuis toujours les serviteurs de la famille.

Malgré la perte de la Louisiane lors de la guerre de 7 ans, la famille Rochemore réussit tout de même à prospérer grâce à des hommes de paille pour diriger les affaires, et grâce à la famille Bakkarh qui reste la plus fidèle alliée de notre famille.

Quand la Louisiane fût de nouveau Française, la plantation Rochemore refit surface aussitôt et les affaires repartirent de plus belle. Elle prospéra depuis.

Quand l’esclavage fut aboli, encore une fois notre famille parvint à se retrouver parmi les vainqueurs lorsque les Nordistes prirent la ville.

On notera que la famille Bakkarh resta aux cotés des Rochemore tout au long de ces péripéties, et demeure aujourd’hui encore à notre service.

La famille s’agrandit avec les mariages, mais à chaque fois l’aîné de la famille épousait une Française, une sorte de tradition.


2. Enfance de Thomas

Bien des générations après, je vins au monde en 1895, fils de Marion et William Rochemore.

Naissant dans une famille très riche, on peut dire que mon enfance se passa au mieux. Nous vivions au sud de la Nouvelle-Orléans au bord des marais, avec assez d’espace pour que le bateau de mon père puisse s’amarrer. Très souvent mes parents étaient en voyage, mon père était un passionné d’histoire et de technologie, quant à ma mère elle aimait l’aventure, les découvertes archéologiques et l’Egypte.

Mes parents disparurent en vol lors de ma 15 ème année, l’appareil ne fut jamais retrouvé et les derniers éléments ont montré qu’ils étaient non loin du triangle des Bermudes. Je ne sais même pas leur destination. 

Je fus sous la tutelle de la famille Bakkarh, et plus précisément celle de Habou Bakkarh jusqu'à ma majorité. Pendant ce temps, ce sont eux qui ont géré les affaires. Il en est toujours ainsi aujourd’hui, et bien qu’il travaille pour moi, je les considère comme ma famille. Comme ma mère était Française je partis une petite année en France, pour perfectionner ma maîtrise de la langue et la connaissance de mes origines, puis je fis mes études de droit dans un bon collège. Cependant, même si je pouvais continuer dans cette voie, je laissai tomber pour me consacrer à d’autres passions. Je me mis à apprendre toutes sortes de choses, comme la chasse, piloter un avion, l’histoire de l’ancienne Egypte. En bref, je reprenais les passions de mes deux parents. C’est d’ailleurs pour cela que je pris des actions chez Carlyle Industries. Je suivais de près tout ce qui tournait autour de l'expédition de Roger, j’ai d’ailleurs gardé toutes les coupures de presse.

Aujourd’hui je fais mon possible pour être la personne qui pourrait financer d’autres expéditions. Je rêve que mon nom entre dans l’Histoire des découvertes de ce siècle de mystères.


3. La vie à New-York

Je déménageai à New York, Habou me suivit bien évidemment. C’est à NY que je fis la connaissance de Jackson Elias, un aventurier/globe-trotter et écrivain de talent. Il me parlait des voyages qu’il souhaitait entreprendre, tellement de choses qu’il lui restait à faire. Juste parce que les investisseurs ne croyaient pas en ses projets, je lui ai dit « pourquoi attendre !?». Et je suis devenu son mécène, et son ami. 

C’est comme ça que je me suis mis a vivre pleinement, de folies en folies, d’aventures passagères en histoires sans lendemain, de jeux de hasard dans les speakeasies en soirées délurées dans les bas-fonds de Harlem, et de tout ce que peut nous offrir les chaudes nuits de NYC. Sa criminalité aussi : j’ai commis quelques petits délits sans gravité. Et quelques pattes bien graissées m'ont toujours permis d’éviter les ennuis.

Habou, quant à lui, me sert de chauffeur, bien qu’il m’arrive de prendre le volant de temps à autres. Il est mon valet aux yeux du monde, mais il est beaucoup plus pour les miens. Un peu comme un second père. Ses croyances sont des plus folkloriques et restent attachées à sa Louisiane ancestrale. Dans ma demeure, à NY il a ses quartiers... et ses gris-gris.




Nom: Drake

Prénom: Henry

Année de naissance: 1871 (53 ans)

Nationalité: Anglaise

Situation familiale: Veuf

Occupation: Universitaire



Jeunesse: 1871/1895

Deuxième fils de Lord & Lady Drake, Henry passe la première partie son enfance dans la douce région du Sussex. N'étant pas destiné à devenir l'héritier de la famille, il fut écarté des activités dignes d'un Lord (contrairement à William son frère). Sa famille demeura pour lui une grande inconnue, Henry se réfugia dans la lecture de récits des grands explorateurs ainsi que dans les cours que lui proposaient ses précepteurs. 

La richesse familiale, provenant de l’exploitation de mines de diamants en Afrique du sud, lui offrit la possibilité d'étudier dès l'âge de quatorze ans dans la prestigieuse université d’Oxford.

Lors des dix années suivantes Henry découvrit, pour la première fois, le sentiment d'appartenir à une famille. Ses professeurs et condisciples furent autant de pères et de frères qu'il n'avait jamais eus. Fidèle à ses premières lectures, il se perfectionna dans l'étude des peuplades primitives et développa la certitude de l'existence d'un « chaînon culturel manquant ». 


L'Afrique: 1895/1910

Diplômé d’ethnologie à vingt quatre ans, Henry s’expatria en Afrique pour étudier les Ndébélés. En immersion totale pendant quinze ans dans cette culture, celui qui se faisait appeler Indoda Ngani (l'homme pourquoi) allait découvrir un nouveau sens au mot famille.

Son approche non colonialiste et ouverte lui permit de se faire adopter, symboliquement, par le chef d'une tribu. Il partagea leur quotidien, apprit les rudiments de la chasse et leur médecine. Et plus que tout, il découvrit l'amour... ainsi que la tristesse. Dix mois après son mariage avec une Ndébélé, celle-ci mourut en couche ainsi que leur enfant. Ce fut son seul et unique amour.

Durant son périple africain, son seul contact avec la civilisation moderne était  une correspondance sporadique (moins de dix lettres en quinze ans) avec Mr Forthwood un associés de sa famille (le père de Miss Parker). C'est par ce dernier qu'il apprit la mort de son père en 1905 et de sa mère au printemps 1910, ainsi que la demande express de son frère à rentrer au domaine pour honorer ses parents. En bon Britannique, fidèle au devoir, Henry dut se résoudre à quitter sa famille de cœur pour retourner à celle de sang.


Retour en Angleterre 1910/1914

Apres un rapide passage au domaine familial et un bref recueillement sur la tombe de ses parents, Henry retourna à Oxford, son seul foyer. L’université lui offrit un poste d’enseignant ainsi que la possibilité de coucher ses observations et expériences en Afrique sur papier. « Ma vie parmi les hommes fossiles, à la découverte d’Adam » reste à ce jour le témoignage le plus complet des us et coutumes d’un peuple africain. 

Au cours de ses recherches en documentation, Henry découvrit dans la bibliothèque d’Oxford le carnet de bord d’un capitaine de la Compagnie des Indes Occidentales ; ce recueil relatait les rites funéraires des Lenapes, tribu amérindienne de la région de New-York, semblable à celui des Ndébélés. Toujours à la recherche du « chaînon culturel manquant » Henry chercha jusqu’en 1914 à financer une expédition pour étudier les descendants Lenapes sur place. Il obtint une bourse début 1914, mais l’horreur de l’histoire le força à retarder ses projets.


La Grande Guerre  1914/1918

Alors que la Grande Guerre embrasait l’Europe, L’Etat Major de Sa Majesté craignait une invasion des colonies sud africaines par les forces allemandes postées en Somalie. Henry fut donc mobilisé en temps qu’officier de l’armée coloniale d’Afrique, sa naissance d’une part et ses connaissances des peuplades autochtones d’autre part, lui permirent d’obtenir un grade d’officier supérieur. Sa mission consistait à former les Ndébélés à l’art de la guerre moderne et à traduire pour eux les consignes de l’Etat Major sur le terrain.

Son retour sur le continent noir ne fut pas aussi idyllique qu’il aurait souhaité. Il ne lui fut pas permis de reprendre contact avec sa tribu et le traitement des indigènes par l’Empire fît naître en lui une rancœur  envers l’armée. Lors de ses rares permissions à Johannesburg, il rencontra enfin son contact épistolaire avec qui il noua des liens d’amitié.

Pour ses actes de bravoure il fut décoré, à la fin de la guerre, de la Victoria Cross par Sa Majesté George V à Londres. Quelques jours après cette cérémonie, il embarqua pour la grande pomme, la tête pleine d’espoirs mais le cœur lourd de chagrin.


New-York: 1919/1924

Entre deux recherches sur les descendants des Lenapes  à Harvard (où il fit plusieurs conférences marquantes) ou à la New-York Puplic Library, Henry profita de son séjour au consulat de Grande Bretagne de New-York pour se mêler aux soirées mondaines de la ville. Ce monde était pour lui aussi étrange que l’Afrique au reste du monde, mais un noble anglais reste un noble anglais.

Dès son arrivée, il fit la connaissance de Mr Carlyle avec qui il eut plusieurs conversations en vue de son départ imminent pour le Caire puis l’Afrique noire. Même si il désapprouvait l’associassions avec un membre de Cambridge (Sir Penhew), Henry suivit de très près l’évolution et le triste dénouement de l’expédition. Il passa aussi quelque soirée avec Mr Forthwood et fit la connaissance de sa ravissante fille Miss Parker, pour qui il a une affection toute particulière, comme un vieil oncle. Pour finir il rencontra Mr Elias, entre le jeune baroudeur et l’ancien explorateur une alchimie est née. Il n’est pas rare de voir les deux compères refaire le monde et leurs aventures autour d’un verre de pur malt, dans un speakeasy ou au consulat bien sûr.

En cette  année 1925  naissante, Henry Drake sent que « quelque chose » va se passer. Le souffle  aventure lui manque trop pour qu’il en soit autrement.






Interview des rôlistes à propos de leur investigateur.
Ces interviews ont été réalisées en début de campagne :



  • Djuly -> Sally Parker
    1. Djuly, ton perso est un reporter un peu fonceuse, qui prend les devants, et qui n'a pas froid aux yeux. T'es-tu inspirée de personnages particuliers pour créer Sally Parker, ou as-tu tout imaginé de toutes pièces ?
    Je n’ai pas réfléchi à une référence en créant le perso ; mais quand j’ai lu la question une réponse m’est venue : attention les yeux, il s’agit de …Puck écolière !
    Il s’agit d’une gamine héroïne d’un livre de la collection rouge et or, que j’ai lu moi-même enfant. Sa vie dans une pension danoise est une série de petites aventures, où Puck est un peu détective.
    J’ai lu enfant des livres de ces séries, ou de la bibliothèque verte : les héros sont des petits aventuriers, ils voient leurs enquêtes à moitié comme des jeux, leur curiosité est couronnée de succès. Et cette curiosité et cette sorte d’insouciance d’enfant qui joue à des jeux sérieux a donné Sally Parker, une jeune femme qui n’a sans doute jamais essuyé de revers qui l’aurait fait sortir complètement de l’état d’esprit d’un enfant « qui n’a pas froid aux yeux ».

    2. Sally est une "bien née". Elle fait partie, comme Rochemore, d'une famille influente, elle du New Jersey. Qu'est-ce-qui t'a poussée à vouloir incarner à tout prix quelqu'un qui "ne galère pas" ?
    C’est dans la continuité de mes lectures, je crois. Dans les polars d’Agatha Christie, les personnages qui enquêtent ne sont pas issus du milieu ouvrier. Leur curiosité est soit issue de leur implication dans une affaire, et donc de leur intérêt à en dénouer les fils, soit, comme dans « le club du mardi » juste par jeu, comme si comprendre les dessous cachés d’une affaire était un jeu élitiste. C’est un cliché qu’on a souvent dans les livres et que j’ai repris

    3. On devine un féminisme latent chez Sally. Quel genre de féministe (à l'époque où le féminisme nait aux USA, notamment avec l'apparition des "flappers" ) est-elle ?
    Euh, aucune idée ! J’ai voulu justifier d’une femme aventurière. Elle n’a pas de conscience collective de la domination masculine, ou juste un peu. Elle n’en souffre pas parce qu’elle est et se voit libre. Pas concernée par la question des petits fours. Pour qu’elle devienne une flapper, il faudrait qu’elle se rende compte que sa liberté de choix dans sa vie est un privilège rare, et que les autres femmes n’ont pas juste manqué de volonté pour se libérer.



    Laurent -> Thomas Rochemore
    1. Laurent, on sent dans le personnage de Rochemore un goût pour l’opulence propre aux années ronflantes américaines. As-tu décidé d'incarner un jeune play-boy car tu te "sentais" d'avoir un ton condescendant vis-à-vis de tes futures rencontres ?
    Ce qui m'attire à jouer un personnage vivant dans l’opulence de cette époque, c'est les fractures qu'il va avoir par la suite. Pour mon personnage l'argent est la solution à tout, il pense qu'on tout faire, tout corrompre et que chaque personne à un prix. Le ton condescendant n'est pas ce qui m'attire le plus même si il l'aura au début, sa mentalité évoluera au fil de la campagne.

    2. On imagine facilement Rochemore comme un "Carlyle bis". De quelles ressources de plus que Roger Thomas dispose-t-il pour dénouer les fils de l'intrigue... et connaître un meilleur destin ?
    A priori je dirais que Rochemore ne possède rien de plus qu
    e Carlyle, d’un point de vue financier du moins, après la différence entre les deux hommes réside dans la famille. Roger Carlyle a de la famille, une sœur qui assurera son héritage, les Carlyle n’ont pas disparu avec la mort de Roger. Rochemore lui, n’a pas de famille a proprement parlé, bien que pour lui la famille Bakkarh en face partie il ne compte pas, vraiment pas finir comme Roger, pas avant de pouvoir transmettre son héritage.
    Après les objectifs sont différents, L’expédition Carlyle avait pour but de découvrir des trésor enfouis, et nous enquêtons sur l’expédition, il est certain que si nos pas devaient nous emmené au Kenya, Thomas prendra la sécurité du groupe très au sérieux.

    3. Rochemore est un dépensier qui ne pense qu'à s'amuser dans les tripots clandestins. Crois-tu qu'il y aurait une chose qui puisse lui ramener les pieds sur terre ? Si oui lesquelles ?
    Il y a plein de chose qui peuvent ramener les pieds sur terre à un homme. Rochemore voit la vis comme un jeu, tout ce qui sort de l’ordinaire, partir sur les traces d’une expédition disparue, le danger, traîner dans des tripots, tout ça est excitant pour lui. Malheureusement, l’imprudence des premiers instants vont surement le mettre dans des situations délicates voir hors de contrôle. S’il venait sentir sa vie lui glissait entre ses doigts, ou perdre un être cher comme Habou. Sa vision du monde s’écroulerait, et il ne jouera plus de la même manière après cela. 
    L’amour, le vrai, peut être aussi un excellent levier pour le faire re descendre sur terre.



    Philippe -> Jackson Elias
    1.Philippe, nous avons crée le personnage de Jackson Elias ensemble. Il nous fallait quelque chose d'énigmatique, puisqu'il en sait plus que les autres. Sans trop en dévoiler, comment appréhendes-tu son côté "aventurier cachotier", et sa relation avec les autres PJ ?
    Et bien Denise, d'un point de vu de joueur ce personnage ayant plus de connaissances que les autres joueurs cela me rapproche de mes habitudes de MJ (et m'évite d'être frustré ^^). Jackson se voit comme couteau suisse humain, capable de se débrouiller dans toutes sortes de situations (tel un Indiana Jones).

    2. Jackson est un vrai professionnel de l'investigation, tu pars d'ailleurs avec des documents spéciaux. Comptes-tu vraiment faire don de tes connaissances très dangereuses aux autres personnages ?
    Seulement s’ils en sont dignes, et curieux. De plus tout a un prix ma chère Martine.

    3. Elias a bourlingué sur la terre entière. Que peux-tu nous dire sur un sujet qui l'a passionné précédemment : Les thugs indiens ? 
    Impossible de penser aux adorateurs de Kali sans avoir en tête les images d’« Indiana Jones et Le temple Maudit » (on y revient encore).
    Pour citer J. Verne : « Ces assassins, unis dans une association insaisissable, étranglaient, en l’honneur de la déesse de la Mort, des victimes de tout âge, sans jamais verser de sang, et il fut un temps où l'on ne pouvait fouiller un endroit quelconque de ce sol sans y trouver un cadavre ».
    Une sophistication inimaginable pour une ethnie dite primitive (dans les années 20).

    J'espère avoir répondu à vos questions Jean Pierre.




    Michaël -> Bonaventure
    1. Michaël, Bonaventure est un géant noir venant des États du Sud. As-tu fait ce choix - très courageux - dans le but de donner une dimension politico-historique à notre histoire ?
     La dimension politico-historique est effectivement intéressante. Mais ce n'est pas la principale raison de ce choix. Je voulais qu'il ne vienne pas de New-York. Je voulais lui donner un caractère presque campagnard. Je voulais mettre également en avant le fait qu'il n'avait pas eu une vie facile. Enfin, ces racines permettent également d'expliquer son goût pour la musique et spécialement le Jazz. 

    2. Ben (le p'tit nom de Bonaventure) à une passion immodérée pour le Jazz naissant. Il est par ailleurs bon trompettiste. Comment te vois-tu mettre à profit ces atouts dans la campagne ?
    D'une part cette passion va lui ouvrir les porte de certains milieux inaccessibles aux autres. Je pense par exemple s'il faut parler à des musiciens. Et d'autre part, la musique permettra aidera peut être les autres à de détendre après de dures épreuves. 

    3. Bonaventure est aussi un gaillard patibulaire, qui ne craint pas les coups. Très peu osent d'ailleurs le provoquer en face. Cela dit, il a un talon d'Achille qui risque de le gêner : son équilibre psychique. Peux-tu développer ici les raisons de cette impressionnabilité ? 
    Je pense que même si il n'a pas peur de prendre des coups, il n'a pas l'âme d'un aventurier. Sans son accident à la Nouvelle Orléans, il y serait certainement encore. De plus ayant grandit dans un environnement religieux, il prend au sérieux des personnages comme le Diable ou les créatures maléfiques de sa culture.




    Le mot du Gardien des Arcanes
    Voilà une table qui m'enthousiasme au plus haut point. Les joueurs - visiblement orientés "rôle et réalisme" - m'offrent tous ici une quantité incalculable de pistes sur l'évolution de leur personnage, pistes que je pourrai approfondir tout au long de la partie. Alors évidemment, lorsque l'on tombe sur des historiques aussi soignés, on n'a pas envie de voire disparaître les investigateurs trop tôt. Je me demande simplement si leurs décisions seront véritablement les bonnes, car ce n'est un secret pour personne sur "les Masques", quelques erreurs d'appréciation peuvent être brutalement mortelles.

    On voit surtout qu'ils ont bien pris soin d'éplucher les informations de base, et qu'ils n'ont pas eu peur de me proposer des rôles taillés exactement pour le contexte. C'est ce que tout Gardien "des Masques" désire, car il SAIT que l'adversité est placée très haute dans cette campagne, et que les investigateurs ont tout intérêt à être bardés de compétences s'il ne veut pas enliser son histoire à un moment ou à un autre.